Pour son premier défilé croisière à la tête de Dior, Jonathan Anderson pose un geste à la fois symbolique et stratégique : il choisit Los Angeles comme décor, avec un show annoncé pour le 13 mai. La maison l’a confirmé, sans toutefois dévoiler le lieu exact, laissant planer une attente qui nourrit déjà les spéculations autour de ce premier grand statement hors calendrier classique.
Ce choix intervient dans un contexte précis : Dior vient d’ouvrir un nouveau flagship majeur sur Rodeo Drive, artère emblématique du luxe californien. Imaginée par l’architecte américain Peter Marino, figure centrale des boutiques de prestige pour le groupe LVMH, cette adresse ancre un peu plus la maison dans le paysage visuel de Los Angeles. Installer le défilé croisière dans la même ville, quelques semaines après l’ouverture, revient à tracer une ligne claire entre architecture, retail et défilé : trois scènes différentes pour un même récit de marque.
Le show Dior se tiendra une semaine avant le prochain défilé croisière de Louis Vuitton, programmé à New York le 20 mai, tandis que Chanel présentera sa prochaine collection Métiers d’Art dans la même ville le 2 décembre. Les trois plus grandes maisons françaises alignent ainsi leurs grands rendez‑vous sur le sol américain, signe d’une confiance renouvelée dans le marché US et dans une clientèle qui reste centrale pour les produits de haute facture.
En choisissant Los Angeles, Jonathan Anderson s’inscrit aussi dans une géographie Dior déjà existante. Sa prédécesseure Maria Grazia Chiuri avait, elle aussi, fait de la Californie le théâtre de son premier défilé croisière en 2017, avec une collection western présentée dans un décor de ranch à Calabasas. Côté masculin, Kim Jones avait investi Venice Beach en 2023 pour une collection resort marquée par une collaboration avec Eli Russell Linnetz, tissant un lien entre Dior et la scène créative californienne.
Depuis sa nomination en mars 2025 comme directeur artistique de Dior, Jonathan Anderson occupe une position inédite : il supervise la femme, l’homme et la couture, devenant le premier créateur, depuis Christian Dior lui‑même, à embrasser les trois divisions. Ce premier défilé croisière s’annonce donc comme un moment clé pour observer comment le designer nord‑irlandais entend articuler son œuvre, déjà salué chez Loewe pour son sens de la matière, du volume et du récit, avec l’héritage de la maison parisienne, dans un décor où l’imaginaire hollywoodien et la couture française s’entremêlent.
En attendant que le lieu exact soit révélé, une chose est sûre : ce rendez‑vous de mai à Los Angeles ne sera pas seulement un défilé de plus, mais un marqueur de la nouvelle ère Dior, posé en plein cœur d’un marché américain que les grandes maisons françaises regardent à nouveau comme une scène majeure de leurs ambitions globales.
Collaboration presse officielle
Blender Bookmagazine 